Dans ce numéro:
-ENVIRONNEMENT
Point de situation sur la révision de la directive IED
-LABÉLISATION
Démarche Le Porc Français : Engagez-vous !
-SANITAIRE
Plan d’aides de l’Etat au déploiement des audits biosécurité
Plan national d’action peste porcine
-SOCIÉTÉ
Une démarche RSO pour la filière
-COMMUNICATION
Un groupe de travail Communication Interp’Aura pour communiquer efficacement
-ABATTAGE
Bilan activité régionale 2023
-EN BREF
-AGENDA
"L’avenir de la filière porcine française à la croisée des chemins…
Depuis plusieurs années, nous expliquons que l’empilement de normes et règlementations n’est plus tenable pour le monde agricole et plus particulièrement pour l’élevage. La décapitalisation en cours
dans ce secteur est dramatique et reflète un découragement des éleveurs face au mur des contraintes à respecter. Cette situation, où l’offre intérieure en porc se raréfie, met également en difficulté
les entreprises de l’aval.
Dans la filière porcine, cette situation n’est pas liée à la situation économique - l’année 2023 a été économiquement favorable aux éleveurs porcins - mais à l’impossibilité pour les éleveurs
entrepreneurs d’investir sur leurs élevages ou lors de la reprise des élevages qui cessent leur activité. En effet, tout objectif de reprise ou d’agrandissement d’élevage fait l’objet d’un parcours
du combattant plutôt que l’aboutissement d’un projet professionnel. La complexité et la durée des procédures sont telles que nombre d’éleveurs jettent l’éponge.
Parallèlement, les normes européennes se durcissent sans prendre en compte les impacts économiques et techniques de ces évolutions. Pourquoi intégrer l’élevage dans une directive concernant les
émissions industrielles ? Un éleveur moyen en France élève moins de 300 truies alors que ses concurrents à l’international vont gérer des unités en rassemblant des milliers. Pourquoi empêcher un
éleveur d’agrandir sa porcherie alors même que cet agrandissement est indispensable pour répondre aux attentes sociétales en matière de bien-être animal (plus de place pour les animaux) et en matière
environnementale (meilleure gestion des effluents) ?
La question posée est aujourd’hui la suivante : veut-on préserver une consommation de viande et charcuterie de porc à base de porcs produits en France ?
Si oui, laissons les éleveurs de porcs exercer leur métier dignement ! "
Francis LE BAS, Président